La première émission en intégralité! (52')

vendredi 17 avril 2009

jour 9

Dimanche 12 avril

Joyeuses Pâques ! Petit déjeuner ce matin à la maison d'hôtes. Nous y sommes bien reçus, en plus on y mange pas mal. Merci la cuisinière.



Nous pénétrons à 8H15 dans le gymnase accueillant les messes rythmées et dansées. 5000 personnes nous dira plus tard le Père Pedro qui dès son entrée serre quelques mains alors que les premiers flashs crépitent. Difficile de rester insensible aux nombreux chants et à cette façon festive de vivre sa foi. Le "fondateur" ,comme on le surnomme, sait capter ses fidèles.



Contrairement à la messe d'hier soir où nous étions les seuls vasahas (blancs), ce matin ils sont nombreux, il y a même l'ambassadeur des Etats-Unis. Aussi le prêtre s'adresse-t-il à la foule en malgache et en français. Il prône l'amour et le partage.





La mise en scène de la messe impressionne : vêtements, chorégraphies, musiciens, chorales, le spectacle est total.





A l'issue de l'office, nous nous retrouvons pour prendre un verre en l'honneur des baptisés d'hier soir, de 14 à 75 ans. Et la chorale Akamasoa (les bons amis, nom de l'association du Père Pedro) accompagne ce moment vocalement. L'ambassadeur des Etats-Unis apprécie.



Le Père Pedro nous donne rendez-vous chez lui à 14H30 pour l'interview tant attendue depuis la rencontre fortuite à Roissy. 2 jeunes nous conduisent. Nous traversons tout d'abord le village puis la fameuse décharge, là où a débuté l'histoire du Père Pedro dans la capitale il y a tout juste 20 ans.



Chance pour nous, peu d'odeurs sont véhiculées. Pour bien sentir toute l'horreur du lieu, il faudrait revenir à la saison des pluies quand la décharge n'est que gadoue. Même si la population de la décharge a considérablement réduit, nous voyons des femmes et des enfants qui fouillent, cherchant par exemple le plastique, revendu puis recyclé.



Plus surprenant, des chemins traversent la décharge, permettant à la population de rejoindre 2 villages.

Le père Pédro nous reçoit dans ce qu'on pourrait considérer comme son QG, qui lui sert également de lieu de vie. Sur sa terrasse il nous parle de son combat contre la pauvreté, qu'il mène depuis 20 ans maintenant.



Après une formation maçonnerie, le métier de son père, qui dès son plus jeune âge l'emmène avec lui sur les chantiers, cet argentin d'origine slovène décide de devenir prêtre. Madagascar entre dans sa vie à l'âge de 22 ans. Il est boulversé par la pauvreté et notamment par celle qui touche les enfants. Il leur consacrera finalement sa vie.



Aujourd'hui, il parcours le monde à la recherche de financements pour la construction de villages.Pendant notre visite, nous apercevons des infrastructures portant le nom de la principauté de Monaco, de la famille Grimald, Rainier et Albert, preuve de l'engagement des grands de ce monde. Danièle Mitterand était l’un de ses premiers soutiens. 20 000 personnes bénéficient déjà de son aide. Il a également crée des écoles et collèges qui emploient 150 instituteurs dont une majoirité issus de sa communauté permettant à tous les enfants d'être scolarisés et de profiter d'une hygiène décente. Il est passionné et passionnant, on voit que l'avenir des jeunes malgaches lui tient vraiment à coeur.



Le père Pedro fait bien plus que de parler malgache, il est devenu malgache.

16 heures, nous laissons le Père Pedro à sa sieste et remontons vers la maison d'hôtes afin de boucler nos valises, direction l'épiscopat au centre de la capitale, où nous dormirons les prochains jours. Nos guides de l’après midi réussissent à nous trouver unTaxi “vintage” pour 15000 ariarys… une R12 de 1973...



Petite astuce malgache: sur une portion de route en descente, laissez en roue libre et re-démarrez en seconde, c'est tout bénéf sur le carburant. Un produit aussi cher qu'en Europe : 2300 ariarys le litre, 1 euro environ. Salaire mensuel moyen = 30 euros...
Après notre recherche infructueuse d'un cyber café, nous nous rendons à la Villa Vanille, restaurant dont les spécialités vous l'aurez compris sont à base de vanille. Nous leur préférons pourtant des pizzas, mais promis, nous reviendrons. Afin de faire honneur à la spécialité, Romann et Caroline décident tout de même de tester les profiteroles, faites maison et à base de produits bios.. un régal!

1 commentaire:

  1. Je reviens sur ce grand moment que vous avez vécu hier: quelle personnalité ce Père Pedro!
    -grand communicateur, parle 6 langues(mais ne manie pas la langue de bois), auteur de plusieurs ouvrages dont l'un est sous-titré "autobiographie d'un insurgé", co-auteur d'un livre avec l'abbé Pierre...
    -grand leader et bâtisseur(normal pour un maçon!)avec plus de 400 collaborateurs,
    -et photogénique en plus!
    Il peut légitimement reprendre à son compte le slogan du moment:"Yes, we can!".
    Bonne fin de séjour à tous les 3, bisous à Caro.
    Mireille

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