Jour férié à Madagascar, lundi de pâques...Tout est fermé. Nous achetons des croissants dans la rue et cherchons un café, histoire de se réveiller, mission impossible. En remontant vers l'avenue de l'Indépendance, médiatisée au moment de la crise et tristement célèbre pour ses victimes, nous trouvons un hôtel accueillant, "La Muraille de Chine" .
Nous squattons leur internet pour expédier le blog alors que tous les cyber-cafés sont fermés. La gérante nous confirme que les affaires sont moroses. A 11H, nous avons rendez-vous avec Holy, jeune soprano malgache, rencontrée au festival de Sarrebourg. Elle est l'une des solistes du choeur de l'Océan Indien. Nous évoquons, avenue de l'Indépendance, son parcours et comment elle en est arrivée à ouvrir une école de chant ici à Antananarivo. Nous nous retrouverons demain en répétition. Retour vers notre domicile en Renault 4, nous avons déjà expérimenté la 2CV aujourd'hui.
Se déplacer en taxi est un flash back de 30 ans minimum. La machine à remonter le temps est à Madagascar.
Nous avons prévu de rendre visite une nouvelle fois à la villa Vanille, à 2 pas de l'épiscopat, l'une des plus anciennes demeures de Tana.
Jeannie, sa gérante, nous a donné rendez-vous, l'occasion de parler de son histoire, de cuisine et de cette demeure exceptionnelle, l'une des premières de la ville et du pays en briques rouges.( briques, terre battue et blanc d'oeuf) Millésimée 1904.
C'est l'un des restaurants les plus réputés de la capitale, Antoine, le chanteur-navigateur est un client régulier.
Après un enregistrement des plus enrichissants avec Jeannie, traditions, coutumes ,importance des ancêtres, rites comparables au vaudou, nous dégustons la cuisine totalement vanillée de la villa. Foie gras, poisson, zébu, soufflé, tout est accomodé à la vanille.
Ces gousses, hors de prix en Europe, dont les meilleures sont produites dans le nord de l'île. 50 euros le kilo, c'est le prix à Madagascar, sont superbes. Bien grasses, gorgées de graines.
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