jour 7

Jade, notre tempête tropicale ne nous était pas apparue totalement antipathique mais les chiffres sont tombés : 9 morts, 2063 cases détruites, 36319 sinistrés dont 7483 à Mananjary. Jade a bien fait de se casser après 48 heures au-dessus de l'est de Madagascar.

Réveil ce matin à Antsirabé que nous pensons quitter en début d'après midi pour rentrer à Antananarivo. Cela semble dommage de partir aussi vite. Changement de programme, nous y passerons une nuit supplémentaire d'autant qu'ici les fêtes de Pâques attirent un monde fou et que le coup d'envoi de 4 jours de folie sera donné en mi-journée.

Nous avons rendez-vous à 9 heures avec Angoula, prononcez "Angoull", la fille de Sidonie, l'une des "mamans" des rescapées de la rue de Fianarantsoa. Elle est correspondante d'un grand quotidien national. A 23 ans, Angola est journaliste, son rêve depuis l'obtention du bac. Elle sera notre guide à travers l'Avenue de l'Indépendance, depuis l'hôtel des Thermes jusqu'à la gare d'Antsirabé. Deux témoignages de l'époque coloniale. Tout au long de l'avenue, des gargotes servent des boissons soft et bien plus fortes, brochettes, salades. 80

000 grandes bières, selon Angola, devraient être décapsulées en 4 jours. (chiffre officiel...)

Surprise, le partenaire principal des fêtes de Pâques est THB, la première et seule marque de bière de l'île. Un podium géant est dressé devant la gare. Il accueillera un méga-concert dimanche.

Midi, inauguration officielle avec Madame Le Maire, Olga Ramalason. Quelques centaines de personnes se pressent devant la scène pour tenter de gagner un tee-shirt ou une casquette.

Après l'hymne national et les discours, nous sommes invités au cocktail à l'hôtel de ville. Petits fours de qualité selon Romann et interview d'Olga dans son bureau. Ingénieur agronome, elle oeuvre au développement économique et touristique de sa cité. 4 jours de folie à Pâques, c'est la plus grande fête de l'année. Très sincèrement, nous ne pensions pas au lendemain de notre arrivée nous retrouver dans le bureau du maire.

Malgré le buffet, Thierry et Romann ont encore une petite faim. Retour sur l'Avenue de l'Indépendance, où nous nous installons à la "terrasse" d'une des paillottes. Au menu, brochette de boeuf et salade de pâtes. Angoula, elle, optera pour des brochettes de coeur.

15 heure, nous avons rendez vous avec Denis. Souvenez vous…au moment de descendre de l'avion, Romann avait fait un pari avec un passager au sujet du temps que nous mettrions à sortir de l'aéroport (pari gagné haut la main par Romann). Nous avons retrouvé ce passager au Green Park hôtel.

En discutant avec Denis, nous apprenons qu'il est Lorrain (il habite entre Nancy et Pont à Mousson). Après avoir été agriculteur, il en a eu marre et a reconverti ses locaux en appartements, ce qui lui permet de voyager une grande partie de l'année. Parmi les nombreux pays visités, Madagascar reste sa destination préférée, et il y vient au moins deux fois par an. Il nous raconte son histoire et sa passion pour l’île.

Une interview très agréable, dans le jardin du Green Park hotel.

Il nous faut ensuite retourner à notre nouvel hôtel, les thermes, où nous avons rendez vous avec le directeur, au bord de la piscine.

Evidemment, à peine avons nous mis un pied dans l'eau, alors qu'il a fait beau et chaud tout au long de l'après midi, le soleil décide de se cacher et il se met même à pleuvoir. Nous ne sommes qu'à moitié surpris, cela ne nous empêchera pas d'en profiter au maximum.

17 heures, le directeur, Alain Raveloson nous rejoint. Il nous présente son hôtel, qui est en fait actuellement fermé, nous apprend-t-il. Ceci explique la baisse des tarifs des chambres de moitié pour le week-end de Pâques. Ancien refuge du président Mohamed V lors de son exil, le bâtiment sert encore aujourd'hui de résidence pour la présidence et les hôtes officiels. Mais le directeur nous confie que des travaux sont prévus afin d'en faire un hôtel 4 étoiles. Nous sommes donc parmi les derniers à profiter de promotions aussi intéressantes. De la chance, enfin !!

C'est sur cette note positive que la soirée se termine après une dernière virée nocturne au cœur de la fête. Il y a foule pour boire, manger et jouer. Un côté de l’avenue est transformé en casino avec des versions faites maison de la roulette ou roue de la fortune. Les joueurs misent des petites coupures et l’ambiance est bon enfant. Demain nous repartirons pour Antananarivo en début d'après midi, à la rencontre du Père Pédro.