La première émission en intégralité! (52')

vendredi 17 avril 2009

jour 6


On ne peut pas dire que la nuit fut agitée ; la pluie et le vent ont bien perdu de leur vigueur, ce qui n'empêche pas Thierry et Romann de jeter un coup d'oeil et d'oreille, histoire de constater que les intempéries n'ont pas repris. Au réveil, il faut bien avouer une certaine satisfaction à la vue d'un ciel relativement dégagé, de l'absence de pluie et de bourrasques et du chant matinal des oiseaux. La douceur de vivre devrait doucement reprendre ses droits, et nous, notre route.

Lever donc aux aurores, 6h, le but étant de passer cette fameuse "barrière" du kilomètre 9 depuis Mananjary, lieu névralgique pour tout départ, c'est un peu comme Quiberon, une seule route et voilà. Nous disons au revoir à Monseigneur José Alfredo, Jean Yves L'Homme et Petit Camembert qui nous ont bien adopté en 3 jours.



Nous décidons d'un passage rapide chez Joël "Captain Pablo" pour prendre les dernières nouvelles de l'état des routes et changer quelques ariarys. Atteindre sa case fut largement plus simple qu'hier, le niveau de l'eau a baussé de près d'un mètre pendant la nuit...Ce "baromètre" nous encourage à rester optimistes. Mais on ne quitte pas un homme comme Joel en 5 minutes et une poignée de main ! Il nous propose, météo clémente of course, de profiter d'un petite croisière sur le canal ; so be it !



Parcourir le canal et l embouchure nous permet de nous rendre compte des dégats provoqués par Jade : bateaux renversés, cases inondées voire anéanties et sous le pont, il ne reste qu' 1,5m de passage, loin des 3 mètres habituels. Et pourtant, il ne s'agit "que" d'une tempête, alors imaginez ce que provoque un cyclone....



Le temps est idéal pour cette sortie, le bleu gagne du terrain et les températures grimpent doucement.

Il est temps de se mettre en route. Joël décide de nous accompagner jusqu'au kilomètre 9, histoire de voir par lui même de l'état des routes : le bitume est sec, certes, mais des troncs et des branches sont en travers de la route tous les 30 mètres environ! Les habitants se sont mis à la tâche très tôt et nous passons les obstacles prudemment mais sans vraiment de difficulté.



Kilomètre 9, sorte de cuvette au milieu de laquelle passe la route, bonne surprise ! 10 cm d'eau sur la voie mais nous passons. Ouf.... et c'est ici que nous disons au revoir à Joël, du moins le pensons nous.



Mais voilà : 100 mètres plus loin, un glissement de terrain obstrue la quasi totalité du passage et un camion s'est enlisé en tentant de contourner le monticule de terre : route barrée. Avec 2 petites pelles pour déblayer, c'est parti pour plusieurs heures !


Nous décidons de retourner chez Joël, avec l'idée de profiter de la piscine en attendant que la situation se débloque...
Mais les éléments semblent contre nous. A peine sommes nous garés devant la villa qu'il se remet à pleuvoir. Romann et Caroline tentent juste une trempette rapide dans la piscine un peu froide. 2 heures plus tard, le temps est à nouveau dégagé et après un rapide lavage de cheveux pour Caroline (au seau et avec l'eau de la piscine car il n'y a toujours ni électricité ni eau à Mananjary), c'est l'heure d'une nouvelle tentative. Retour au point "hic" 1 virage, 2 virages... et surprise, la route est dégagée, du moins suffisamment pour ne pas entraver la circulation ni s'enliser. Caroline est sauve, elle n'aura pas à pousser.

Nous sommes cette fois bien en route pour Antsirabe, il faut compter 8 heures environ. Le temps file, les kilomètres aussi.. mais un peu moins vite... Ce n'est pas grave, le ciel bleu et les magnifiques paysages compensent largement l'attente.

Bien que nous ayons déjà pris le même chemin à l'aller, nous découvrons des paysages à peine entr'aperçus sous la pluie et le brouillard.



30 kilomètres avant l'arrivée, nos estomacs commencent à se manifester, puisque nous avons zappé le déjeuner. La délivrance approche, ou presque... nous nous faisons arrêter par la gendarmerie, une première depuis notre arrivée, les précédents barrages policiers ont toujours été une simple formalité. Nous apprendrons plus tard par Massi qu'il s'agit de mercenaires au service de l'ex président et qu'il lui a fallu débourser 10 000 ariary pour récupérer permis et carte grise. Petit racket...
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Nous arrivons à l'hotel à 20h15, et sommes à table 5 minutes plus tard. Même la douche que nous attendons depuis 3 jours n'est plus la priorité de la soirée. Pizza party chez Jenny, Royal ! ajoute Romann.
Le Green Park hotel avec ses bungalows ronds autour d'un petit plan d'eau où l'on peut même pêcher vous est recommandé par "les petits futés".

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