La première émission en intégralité! (52')

vendredi 17 avril 2009

jour 5

"Jade" a passé la nuit avec nous. Toute la nuit, nous l'avons entendue cette tempête tropicale. Rafales et pluie non stop, ponctuées de chutes de branches d'arbres. Au petit matin la pluie et le vent n'avaient que peu faibli.


Le programme de la journée en a été modifié. Stand-by une partie de la matinée, avant de retrouver Jean-Yves L'homme, pour un premier enregistrement évoquant son parcours. De préparateur en pharmacie en Touraine à la prêtrise avec la volonté d'être missionnaire.

Toujours pas d'électricité depuis hier soir, heureusement, Jean-Yves accepte d'inaugurer avec nous son groupe électrogène perso offert par le rotary club Metz Lafayette. Nous pouvons ainsi recharger les batteries et écrire le blog.
Après le déjeuner nous avons programmé une visite du site du futur hôpital privé Ste Anne, l'hôpital du diocèse dont Jean-Yves est le chef de chantier. Il appréhende un peu le retour sur place. En chemin, des troncs d'arbre sont en travers de la route, des cables électriques sont tombés.

C'est la déception pour le père batisseur, les glissements de terrain vont ralentir le chantier de 2 mois au moins.
Impossible de fixer une échéance pour l'hôpital, encore dans sa phase de terrassement. La pose de la première pierre n'est pas programmée. Il faut de la volonté, garder le moral, ne pas baisser les bras....cela s'appelle probablement "la foi" .

Retour en ville. 120 cases auraient été détruites pendant la nuit. Nous avons rendez-vous avec Joël Onteniente, le spécialiste de la langouste, crevette et civelle. Pas évident de rejoindre son loft où nous avons dîné hier. Arrivée pieds et mollets dans l'eau. Plusieurs rues sont bien inondées parfois jusqu'à la taille.

Le niveau du Canal des Pangalanes a considérablement monté. Jöel s'est battu pour sauver l'un de ses camions, heureusement ses congélateurs sont restés à la limite de l'eau.
Le chef d'entreprise nous raconte son histoire, voyage en stop en Turquie à 15 ans, l'Afghanistan et l'Inde à 18. Il fait vivre aujourd'hui 7000 familles, 35 000 personnes à Madagascar, principalement des pêcheurs. L'affaire tourne bien et il souhaite se lancer dans le vitrail et les azulejos. Tout ce qu'il entreprend réussit, il pense même à commercialiser une truffe blanche de l'ïle.

Petit coup d'oeil au ciel, cela s'améliore, lentement mais perceptiblement. Nous pensons reprendre la route demain matin. Petit hic...elle est coupée à 9 km de Mananjary. Si le niveau baisse pendant la nuit, nous passerons, sinon....il faudra trouver un plan B.
En attendant, nous dînons aux chandelles avec José Alfredo et tous les pensionnaires de l'évêché.

Romantique peut-être, mais si l'électricité revenait avec l'eau courante, nous pourrions prendre notre première douche depuis notre arrivée à Mananjary. Paradoxe de la situation : tellement d'eau dehors mais coupée dedans. C'est pourtant dérisoire face à ceux qui ont vu leur maison s'écrouler comme un chateau de cartes ou leurs rizières noyées à quelques jours de la récolte.

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