La première émission en intégralité! (52')

vendredi 17 avril 2009

jour 3


LUNDI 6 AVRIL

Réveil dès l'aube. La nature est sonore. Pas de temps à perdre de toute façon, nous devons être en fin de matinée à Fianarantsoa. Demander un petit déjeuner à l'hôtel Prestige surprend un peu. Branle-bas de combat pour trouver du café, du pain, des oeufs.

8H30, Massi est d'attaque pour l'étape de 130 km. C'est vraiment couvert ce matin et il pleut ou pleuviotte, ça dépend.

Ambiance somnolente dans la voiture jusqu'à ce que nous fassions étape au marché d'un village.


Dommage, le manque de soleil ternit la beauté des paysages, pourtant la terre très rouge serait photogénique avec quelques rayons. Très coloré et sonore ce marché. Nous aurions pu acheter des petits ou gros cochons, des vêtements, des galettes en forme de hamburger, des médicaments, des écrevisses, du tabac en feuille ou en poudre, du savon....bref, c'est probablement le grand marché hebdomadaire digne de La Samaritaine.



Nous entrons dans Fianarantsoa à l'heure du déjeuner. Chaque étape est une chasse à l'homme. 3 cibles aujourd'hui, Pierrot Men, photographe de renom, nous localisons facilement son magasin mais il vient, nous l'apprenons de rentrer d'Afrique du sud et n'est pas encore en ville. Aurions nous une bonne étoile? Il sera à Antanarivo mardi pour le vernissage de son expo photo...et nous aussi.
Cible 2, le père Zocco, un jésuite sicilien dans l'ile depuis plus de 50 ans. Localisation facile au centre de soins où il vit et a son bureau. Rendez vous fixé à 17 heures.

Cible 3, Pierre Bouteaux, il a dirigé "les enfants du soleil" pendant 10 ans et a créé depuis "l'aide aux filles et femmes en détresse". Nous peinons à trouver son portable et partons vainement à sa recherche. Pause déjeuner au Panda, restaurant franco chinois. A Fianarantsoa, nous croisons des européens locaux. Nous en avions peu vus à Tana et pas du tout depuis que nous sommes sur la route. Romann se lance et commande du crocodile au déjeuner. Exotique et rappelant certains poissons fermes et légèrement gélatineux.

Nous aurions pu être encore plus aventureux et déguster de la chauve-souris, non protégée, rappelant parait- il le lapin. Romann sauce son assiette. 17 heure, nous entrons dans le bureau du père Zocco. Nous savons qu'il connaît Mr Boutaud, notre prochaine cible, et lui demandons un coup de main pour le contacter, car il reste pour l'instant injoignable. Il ne lui faut pas plus d'un coup de fil pour lui annoncer notre venue, plus tard dans la soirée. Puis padre Zocco se lance. Il évoque sa vie de Jesuite, son arrivée à Madagascar pour s'occuper d'un collège alors qu'il n'a que 24 ans. Nous percevons sa passion pour l'île.


Cette italien d'origine nous avoue même avoir choisi de mourir ici. Il nous parle aussi de l'hôpital dans lequel il travaille, et pour lequel il est gestionnaire.

Nous nous dirigeons ensuite vers le domicile de Pierre Boutaud, à l'entrée de la ville. Il nous accueille avec sa femme, Nicole, qui gère avec lui l'AFFD. Nous leur demandons s'il est possible de rencontrer les "filles", tenter de les interviewer. Le foyer se situe à quelques minutes de voiture mais la route n'est pas dans le même état. Nous retrouvons enfin les bosses et les trous qui font tout le charme des pistes africaines. Une fois arrivés, nous entrons dans la maison, et découvrons les jeunes filles assises devant la télévision, plongées dans un feuilleton romantique. Nous les laissons dîner tranquillement et nous installons dans le jardin afin de laisser Pierre Boudraud nous expliquer le fonctionnement de son association.


Il s'agit en fait d'un ONG qui a pour mission de recueillir dans la rue les jeunes prostituées. Jeunes, comprenez entre 12 et 15 ans... Pierre est St-Cyrien, colonel en retraite, un camarade de promotion lui a fait mettre un pied en Afrique, au Sénégal, pour s'occuper de son ong, "Les enfants du soleil". Depuis, du Sénégal à Madagascar, l'Afrique et l'océan indien, occupent pleinement le couple, 4 mois ici et tous les autres jours en France pour récolter les fonds. Nous rentrons enfin dans la maison, les filles ont fini de manger. Thierry demande s'il est possible de poser quelques questions à l'une des jeunes filles. Après une hésitation, leur "maman", Sidonie, pose la question. Catherine nous parle, un peu, de son histoire, Sidonie traduit. Nous apprenons notamment que c'est sa mère, prostituée elle aussi, qui l'a amenée. Sa soeur, elle, se prostitue toujours et son frère fait carrière comme pickpocket. Un environnement qui permet difficilement de s'en sortir... Mais c'était sans compter sur l'aide de l'AFFD. Petite séance photo avant le départ ;


Pierre et sa femme nous redéposent à l' hôtel.




1 commentaire:

  1. Bonjour Caroline,

    Ici Fleury, Moselle.

    Nous suivons tes aventures avec grand intérêt.
    Pascale, dont tu ne connais peut-être pas le grand amour des araignées, ne t'envie pas du tout de pouvoir partager ta chambre avec ces petites bébêtes. Sinon, les paysages semblent magnifiques et les gens très accueillants.
    Nous attendons ton retour pour que tu nous racontes, de vive voix, tes pérégrinations.

    Grosses bises.

    Pascale, Yves, Loïc et Pierrick.

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