La première émission en intégralité! (52')

vendredi 17 avril 2009

jour 2




Tout d'abord, nous vous présentons nos excuses pour le "peu de photo". Ici, la seule fibre existante, c'est la fibre de coton...


Dimanche 5 avril, 8 heures, ce dimanche matin, pas trop tôt, pas trop tard, la bonne heure pour débuter vraiment notre aventure malgache. Nous faisons la connaissance de Massi, notre chauffeur, avec qui nous allons voyager une petite semaine vers le sud est de l'île. Nous pensons tout d'abord rejoindre Antsirabé, à 170 Km, y passer la nuit, rencontrer Les Enfants du soleil, un projet dont nous reparlerons, Puis décidons, comme c'est dimanche et qu'à Madagascar c'est vraiment un jour chômé, de descendre davantage. Objectif Ambositra mais on prononce "Ambouchhhhh", à 250 km de la capitale. 5 heures de bonne route.



Les paysages qui se succèdent sont variés et superbes. Collines, virages, vallées, tournants, rizières avec dégradés de vert, montées, rivières, descentes, cascades, troupeaux et sur les bord de la nationale 7 macadamée, vente de fruits et légumes colorés et goûteux. Oranges, ananas, tomates, carottes et salades, pourtant la population de la région n'est pas grosse consommatrice de légumes préférant le riz. 



Les villages aux maisons de briques rouge offrent un contraste coloré. Nous sommes étonnés par ces petites maisons étroites mais très hautes différentes de l'habitat africain. La famille vit parait-il à l'étage, coupée du sol et d'éventuels pillages. Le rez-de- chaussée étant réservé au bétail mais attention au vol de zébus. Nous en reparlerons aussi, promis, il semblerait que ce soit une tradition romantique dans certaines provinces.




Massi conduit prudemment, nous entrons en milieu d'après midi dans Ambositra. Première préoccupation, trouver un hôtel, second souci, localiser René Georges Billiotte, notre objectif lorrain de la DCC, délégation catholique pour la coopération. La première étape se résoud facilement : nous nous installons à l'hôtel Prestige, dont les chambres sont spacieuses, ce qui permet de loger quelques locataires inattendus et dispensables pour Caroline : les araignées. Palmiers, grande terrasse, et vue imprenable sur la vallée.

Etape suivante: retrouver notre contact de la journée, René Georges. Nous appelons son portable. Surprise, une voix de femme. Une bonne soeur qui nous donne un autre numéro de portable... pas plus de succès. Nous nous rendons donc à son domicile. Il vivrait dans une maison d'accueil pour personnes malades et s'y investit mais pas de RG et plus inquiétant, personne ne semble le connaître. Que faire? comment le contacter? Ce numéro de téléphone est-il le bon? En a-t-il un autre? plusieurs autres? où le trouver? quelqu'un le connait-il? Existe-t-il vraiment?? Au bord du désespoir, notre sauveur apparaît enfin! Un jeune séminariste qui nous annonce que oui, René Georges existe bien, qu'il le connaît et, summum de la chance, il a ses coordonnées... Il tente le même numéro que nous... et RG décroche. Alléluia !!!!

 Et nous apprenons le fin mot de l'histoire....Tout ce mic mac parce qu'en fait ici, René Georges n'existe effectivement pas, tout le monde l'appelle Gégeo ou Dadabé ( grand-père, René Georges Billiotte étant un septuagénaire plus que dynamique)Retour à la maison d'accueil des malades, où Gégeo nous attend assis sur un banc à l'ombre des arbres, la brume tombe doucement sur la ville, la nuit n'est pas loin. Interview au son des cigales, Dadabé évque son parcours, ce qui l'a amené à Madagascar pour la première fois, son coup de foudre pour le pays et sa volonté, étant veuf, d'une autre vie pour sa retraite. C'était il y a 6 ans maintenant. C'est ainsi qu'il a accompagné la construction d'une mission pour des soeurs de brousse et qu'il est maintenant le promoteur d'un centre de soin ORL et bucco dentaire à l'hopital de "Ambouchhhhh". 

After interview, tous ensemble au restaurant l'Oasis, le meilleur de la ville, avec au menu soupe de légumes, nems ou encore cordon bleu de zébu, rhum à la prune.. et un dernier à la banane... pour la route. Notre chauffeur, lui, ne boit pas d'alccol. Pour info, menu pour 4 à 20€. Une cuisine métissée à l'image de la patronne, sino-malgacho-européenne. Une vraie "madascarienne" quoi...

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